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5 conseils pour une bonne application des cartes de contrôle

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Les cartes de contrôles sont comme la face émergés d'un iceberg pour la maîtrise des procédés

De nombreuses entreprises confondent Maîtrise Statistique des Processus et cartes de contrôles… Les cartes de contrôles ne sont que la face émergée de l’iceberg. Ce n’est qu’un outil pour atteindre l’objectif de mettre sous contrôle le processus, maîtriser les sources de variabilités pour avoir une meilleure qualité à un meilleur prix.

Voici 5 conseils pour une bonne application des cartes de contrôle en production :

Bien choisir les critères à surveiller

Une pièce dans un atelier comporte généralement de nombreux critères à surveiller. Pour des raisons évidentes et surtout lorsque l’on utilise des cartes manuelles, il est impensable de placer tous les critères sous cartes de contrôle. Les règles de base pour le choix d’un critère à suivre sont les suivantes :

  • Le critère doit être révélateur de la qualité du produit.
  • Les cartes de contrôles devraient être le seul moyen de pilotage du procédé et ne pas se superposer à un autre système. La fréquence de prélèvement demandée par le critère doit donc être compatible avec le remplissage des cartes de contrôle.
  • Le critère choisi doit être de préférence pilotable c’est-à-dire qu’en cas de dérive l’opérateur doit être capable de ramener le critère dans les limites admissibles.

Automatiser le remplissage des cartes de contrôle

Lorsque l’on met en place une carte de contrôle, ces cartes doivent devenir le seul moyen de pilotage de ce procédé. Un problème pratique se pose lorsque la fréquence de contrôle devient importante et difficilement compatible avec un remplissage manuel de la carte. Il convient alors d’automatiser la saisie et le traitement des données.

Utiliser un logiciel

L’écriture sur papier garde quelques vertus pédagogiques qu’il serait imprudent de balayer par trop d’informatique. Cependant, avec les progrès des logiciels et l’accès aux outils informatiques dans les milieux de production, il serait dommage de ne pas informatiser l’utilisation des cartes de contrôle. Voici trois raisons objectives :

  • Le suivi des cartes sera alors intégré dans une gestion globale des moyens de production.
  • La fréquence de contrôle nécessaire au pilotage est trop élevée pour être gérée manuellement.
  • Le nombre de paramètres à surveiller est trop important.

💡PS: Si vous souhaitez découvrir un logiciel SPC, nous en connaissons un qui est simple à utiliser et performant 🙂

Recalculer les limites

Un problème souvent posé lors de la mise en application des cartes de contrôle concerne le recalcule des limites. Pour rappel, les limites dépendent seulement de la dispersion court terme du processus. Ainsi, un processus stabilisé dont la dispersion n’évolue pas dans le temps donnera toujours les mêmes limites. Le recalcule des limites doit se faire lorsqu’on a la certitude que la dispersion court terme à évolué.

Faire vivre la démarche de Maîtrise Statistique des Procédés (MSP)

Autant il est facile de mettre en place la démarche, autant il est difficile de la faire vivre de nombreuses années sans perdre d’efficacité. Certaines entreprises en arrivent même à un point où plusieurs années après la mise en place de la démarche il faut de nouveau redémarrer. Ce cycle « mise en place » puis « essoufflement » puis de nouveau « mise en place » est inacceptable car il est couteux pour l’entreprise. Voici quelques conseils pour ne pas subir ce processus d’usure :

  • Mettre en place un comité de pilotage et une personne dédiée au suivi de la démarche.
  • Former le personnel non seulement au outils de la MSP mais surtout aux principes et à la culture de la maîtrise des processus sous jacente.
  • Respecter la méthode.
  • Suivre rigoureusement les capabilités.
  • Mettre en place un plan d’action lorsque les capabilités sont insuffisantes.
  • Mettre en place un système d’audit pour s’assurer qu’il n’y ait pas de dérives avec le temps.
  • Diffuser régulièrement des « success stories »