Six Sigma repose sur la démarche DMAICS qui se décline en 6 étapes :
- Définir
- Mesurer
- Analyser
- Innover
- Contrôler
- Standardiser
En suivant scrupuleusement ces étapes, le technicien, même s’il n’est pas expert en statistique pourra avec un minimum de formation atteindre l’objectif de la variabilité fixé. Mais pour que Six Sigma réussisse dans l’entreprise, il lui faut une logistique de soutien apporté par le management. En effet, Six Sigma ne peut se faire de façon ponctuelle, ce doit être une véritable stratégie d’entreprise. Le management Six Sigma est un management par projet. Les groupes constitués cassent la traditionnelle hiérarchie et demandent un pilotage matriciel des projets Six Sigma.
Le comité de pilotage
Le comité de pilotage regroupe l’ensemble des Champions et le responsable exécutif de l’entreprise. Il est parfois confondu avec le comité de direction, mais il est quand même nécessaire de planifier à intervalles réguliers un point sur l’avancement des projets Six Sigma afin de suivre la dynamique de motivation pour l’application de Six Sigma et les éventuelles difficultés à lever. Il devra avoir un certain nombre d’outils à disposition dont:
- un plan de déploiement du programme Six Sigma
- un outil de suivi des projets
- un outils de mesure des résultats atteints
- un moyen de communication pour faire partager les objectifs stratégiques
Les Champions
Les Champions sont des cadres de haut niveau dans l’entreprise qui s’impliquent dans l’application de Six Sigma. Le rôle des Champion se situe au niveau stratégique et tactique et consiste à :
- garantir le succès du déploiement de Six Sigma dans un secteur de l’entreprise
- être moteur dans le choix des projets à développer
- suivre l’avancement des projets en réalisant les revues à la fin de chaque étape
- s’assurer que toutes les ressources sont toujours disponibles pour permettre l’avancée des chantiers
- organiser la reconnaissance des contributions des différents acteurs
Les Masters Black Belts
Les Masters Black Belts ont un rôle plus managérial. Ils sont là pour encadrer l’ensemble des projets Six Sigma dans un secteur d’activité. Ce sont eux qui forment les Black Belts et soutiennent l’application des projets. Ils participent également aux revues de projets. Ils sont censés avoir une connaissance étendue et profonde de tous les aspects de Six Sigma, aussi bien les outils statistiques que les aspects plus conceptuels. Ils sont en général d’anciens Black Belts ayant mené à bien de nombreux projets. Dans les plus petites structures, un consultant extérieur à l’entreprise peut jouer ce rôle.
Le groupe Six Sigma
La mise en oeuvre d’un projet Six Sigma doit résulter d’un travail de groupe. Selon l’importance du projet, le groupe se compose de 3 à 10 personnes aux compétences transversales. Les participants sont sélectionnés parce qu’ils ont des choses en commun mais aussi parce qu’ils ont différents points de vue sur le sujet. On doit chercher à former un groupe susceptible de créer un climat de créativité et à même de trouver un consensus par le biais de votes.
L’animateur du groupe est le Black Belt qui n’a pas de responsabilité hiérarchique mais matricielle. Il agit davantage comme le capitaine d’une équipe de football. Il doit donc imposer son emprise non par un statut mais par ses compétences, son charisme et son engagement dans le projet. Il dirige le groupe, c’est lui qui a les compétences pour choisir un outil, faire les analyses nécessaires.